Politiques publiques, bien-être et matérialisme

Une vie heureuse est-elle nécessairement une vie de consommation ?  Alors que nous sommes tous les jours assaillis de signaux et de messages consuméristes, la Fabrique Spinoza s’applique sur des recherches pour mettre au jour le lien entre matérialisme et équilibre psychique, valeurs sociales ou intrinsèques avant d’envisager des pistes multiples afin de bâtir une politique du bien-être citoyen en diminuant l’emprise du matérialisme.

Quelques enseignements clés de la Recherche

Tous les jours, nous sommes bombardés de différents messages nous insinuant plus ou moins explicitement qu’une vie bien est une vie remplie de biens, sous-tendant qu’une vie réussie et heureuse est une vie de consommation. Ces messages atteignent et modifient nos psychismes. De manière générale, ils vont faire que beaucoup de gens organisent leur vie autour du salaire ou sur un mode consumériste. Ceci a un coût élevé pour le bien-être des personnes, mais aussi pour le bien  environnemental. Le psychologue Kasser, spécialiste des questions de matérialisme, a rassemblé un faisceau d’indices démontrant que plus les gens valorisent le matérialisme, moins ils sont heureux et satisfaits de leurs vies. Les scientifiques se sont rendus compte que les interactions entre valeurs matérialistes et les valeurs sociales représentaient un jeu à somme égal. Plus les unes augmentent, plus les autres diminuent. Ainsi, les gens matérialistes sont moins empathiques et moins soucieux de leurs impacts sur la planète.

Actions possibles des pouvoirs publics

Diverses études ont mis en exergue le lien entre valeurs intrinsèques et matérialisme. A partir des éléments ainsi mis au jour, on peut tenter de définir des pistes afin de bâtir une politique du bien-être citoyen en diminuant l’emprise du matérialisme. Pour cela, deux possibilités :  lutter contre le matérialisme ou favoriser le développement de valeurs intrinsèques. Une première cause identifiée de matérialisme est le manque de confiance en soi, une seconde est l’exposition médiatique.

Les pistes d’action possibles des pouvoirs publiques couvrent des champs aussi variés que les politiques éducatives, celles relatives aux médias, à l’accompagnement des individus et leurs propre communication politique.

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