Selon Rawls, « un homme est heureux quand il est en train de réaliser avec (plus ou moins) de succès un projet rationnel de vie établi dans des conditions (plus ou moins) favorables, et quand il est assez confiant dans la réalisation de ses intentions ». Le bonheur se suffit à lui-même, il est choisi pour lui-même et c’est lui qui rend une vie digne d’être vécue. Toutefois, le bonheur constitue rarement une finalité en soi, il « n’est pas un but parmi tout ceux vers lesquels nous tendons, mais la satisfaction de l’ensemble du projet ». D’autres buts sont poursuivis, on atteint le bonheur en accomplissant différents projets, dans lesquels il est rarement le but poursuivi. […]

Note dans son intégralité

Cette note de synthèse par Quentin Dittrich-Lagadec examine les points suivants :

  • une courte bibliographie
  • ses principaux ouvrages
  • une présentation de ses principales théories : le principe de liberté et celui de différence, ainsi que celle du « voile d’ignorance »
  • sa conception du bien : le bien se matérialise par un accord ou contrat avec des conditions et principes auxquels tous les hommes souscriraient, qui serait considéré comme juste. Celui-ci placerait la liberté comme condition première et supérieure au sein de ce contrat
  • sa vision de l’Homme : l’homme incarné doit laisser la place à l’homme transcendental pour élaborer une théorie de la justice, avec la liberté au centre
  • le rôle qu’il attribue à l’Etat : il régule l’économie de marché pour faire respecter les 2 principes de liberté et de différence. De grandes institutions le permettent
  • sa conception du bonheur : le bonheur est la satisfaction résultant du projet de vie dans son ensemble plutôt qu’une poursuite dirigée vers un objectif
  • son alignement (ou pas) avec les principes de la Fabrique Spinoza : à l’inverse de Rawls, la Fabrique croit en la possibilité de définir un bien, de manière démocratique, qui fixe un cap pour une société, au delà de la simple justice