Le travail de la Fabrique Spinoza se nourrit des différentes grilles de lecture du bonheur proposés par chercheurs et philosophes. Nous convoquons fréquemment ces analyses dans le cadre de nos travaux.

L’évolution des principales visions du bonheur

Les conceptions du bonheur ont naturellement évolué au fil des âges, y compris au sein du monde occidental. Plus intéressant, derrière ces visions se dégagent un intérêt-désintérêt ou une faveur-défaveur plus ou moins marqués selon les époques. Le bonheur a tour à tour été plaisir pour les Hédonistes, idée vaine pour les Stoïciens, affaire d’équilibre pour les Epicuriens, puis relégué dans l’au-delà pendant la longue ère de l’Europe Chrétienne. Repensé collectivement et politiquement par les Lumières et les révolutionnaires, le XIXe siècle l’enterre à nouveau. Enfin, essuyant deux guerres mondiales, le principe du bonheur prend son essor après 1945. Plus récemment, depuis les années 2000, il occupe une part croissante – mais encore modeste – de l’espace académique et public. La Fabrique Spinoza, via le concept de bien-être citoyen, vise à le remettre sur le devant de la scène politique.

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Hédonisme et eudémonisme – Diener

Diener distingue deux dimensions dont le bonheur serait la synthèse : la composante hédonique fait référence aux affects ressentis par l’individu, la composante eudémonique à son contentement quant à ses objectifs, ses attentes et ses croyances. C’est l’association de ces deux dimensions qui permet d’atteindre le bonheur.

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Le rôle du génome, des circonstances et des  activités volontaires d’après Lyubomirsky

La chercheuse en psychologie positive Sonja Lyubomirsky identifie les trois principaux déterminants du bonheur et leurs poids respectifs dans ses recherches :

  • Une dotation génétique (50%)
  • Les circonstances (10%)
  • Les activités volontaires (40%)

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La vie agréable, la bonne vie et la vie remplie de sens d’après Martin Seligman

Pour Martin Seligman, une vie heureuse est une vie qui serait à la fois agréable, bonne et remplie de sens. Il détaille les caractéristiques qu’il attache à ces trois termes et leur associe les cinq éléments qui forment l’acronyme PERMA.

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La hiérarchie des besoins : la pyramide  Maslow

Pour Maslow, les besoins d’un individu peuvent être classés en fonction de leur nécessité. Les plus fondamentaux sont les besoins physiologiques (air, nourriture, eau), puis de sécurité (physique, sociale). L’individu a également besoin, une fois couverts ces 2 premiers étages, d’un sentiment d’appartenance, via des activités, et des relations sociales (y compris amour). L’estime de soi est le besoin suivant, via une reconnaissance externe. Enfin, l’individu a besoin de se réaliser, de développer ses dons, d’accomplir son potentiel. C’est l’estime de soi interne.

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Les 4 actes de la joie

Pour le philosophe Robert Misrahi, le bonheur passe par l’accomplissement des 4 actes de la joie : Fonder, Rêver, Agir, Aimer.

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La philosophie du bonheur de Spinoza

Philosophe auquel la Fabrique fait par son nom directement référence, Spinoza développe dans ses écrits un eudémonisme qui fait du bonheur l’objectif et l’essence de l’activité humaine.

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Les vertus et forces de caractères – Peterson et Seligman

Dans leur manuel des vertus et forces de caractères, les deux auteurs énumèrent vingt-quatre traits de personnalité, regroupés en six vertus, dont le développement mène au bonheur.

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L’harmonie entre les trois cerveaux d’après les Époux Fradin et Christian Boiron

Pour ces auteurs, le bonheur réside du fonctionnement des trois cerveaux, reptilien, limbique et néo-cortical. Le conflit entre ces différentes composantes est générateur de mal-être : seule une compréhension du fonctionnement de ces trois cerveaux permet d’éviter toute contradiction et d’atteindre un état de bonheur.

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Une satisfaction durable et globale – Ruut Veenhoven

Pour l’auteur, le déterminant principal du bonheur est la satisfaction, au-delà des instants de passage et dans la totalité des domaines de la vie.

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Réalisation de potentiels et subjectivation – Ruut Veenhoven

Ruut Veenhoven propose par ailleurs une seconde vision du bonheur : celui-ci serait lié à la réalisation de potentiels externes, subjectivé ensuite par l’individu.

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« Darwinian Happiness » – Bjørn Grinde

Pour Grinde, chercheur en biologie, l’homme est déterminé à 40% par les gènes communs à son espèce. Il avance que notre état naturel est la « bonne humeur par défaut », les gènes ayant intérêt à être véhiculés dans un porteur sain. La clé du bonheur consiste à d’une part, faire la récolte des affects positifs auxquels nos gènes nous prédisposent, tout en évitant en miroir les affects négatifs, et d’autre part, d’adapter notre environnement pour diminuer cette « Discorde Darwinienne ».

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Une possible « éducation au temps »

A. Durayappah développe le modèle des 3P qui propose de rassembler les différentes théories et mesures autour d’un seul modèle temporel du bien-être subjectif. Il repose sur trois états temporels : le présent, le passé et le futur. Ces trois états influencent l’évaluation globale du bien-être subjectif. Ainsi, le bonheur résulterait de l’expérience du présent, de l’évaluation du passé et des attentes et aspirations du futur. Pour Durayappah, le bien-être subjectif peut de surcroit être influencé par des mécanismes psychologiques (parfois biaisés, comme la «peak-end rule»), sociologiques (effet culturel), ou de profils temporels (préférence et attitude vis à vis du temps).

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