Burn-out, turnover, dépression : le mal-être au travail est devenu en quelques années une préoccupation à la fois des employés et des entreprises. Pourtant, un  récent sondage CSA [1]  dresse un tableau moins noir du monde du travail : en effet 57% des Français se sentent heureux au travail  tandis que l’emploi reste aujourd’hui la première des priorités pour plus de la moitié des Français. Cependant, le bien-être au travail semble dépendre tout autant de sa profession, de son âge ou encore de son sexe : 61% des hommes s’y déclarent heureux contre 54% des femmes, 77% des 30-39 ans aiment leur emploi contre 44% pour les plus de 50 ans. Une des solutions pour permettre à tous d’atteindre le bonheur au travail pourrait être le recours au flow.

L’état de flow, qu’est-ce-que c’est ?

Le concept du flow a été théorisé en 1975 par Mihaly Csikszentmilayi [2] en étudiant la créativité chez les artistes et les sportifs. En effet, en cherchant  à découvrir la motivation de ces professionnels pour un métier qui demande de lourds sacrifices tant sur le plan physique que personnel, il a constaté que tous ces individus décrivaient de manière récurrente ce qu’ils appelaient « être dans la bulle », « être dans la zone ». Autrement dit, ils évoquent un état psychologique synonyme de plaisir lorsque le défi de la situation correspond à leurs  capacités ou est légèrement supérieur aux aptitudes qu’ils croient posséder. En anglais, ces gens disaient it flows (« cela coule »  en français) pour décrire ce phénomène de bien-être psychologique permettant  d’atteindre de bonnes performances. […]

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[1] Source (les chiffres cités dans le reste du paragraphe proviennent de la même étude)

[2] Flow:The Psychology of Optimal Experience, Mihaly Csikszentmihalyi, Harper Perennial Modern Classics, New York, 2008